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Les costumes
La naissance
Naissance des costumes bretons modernes

La Révolution française a changée les conditions sociales en abolissant les restrictions vestimentaires appliquées autrefois au tiers - état. Les guerres de l’empire ont permis aux hommes de la France entière  et de l’Europe de connaitre d’autres régions, ainsi que d’autres modes vestimentaires, ce qui a contribué à la naissance des costumes bretons modernes. L’intensification des moyens de transports, le développement de l’industrie, l’acheminement d’objets fabriqués et d’étoffes nouvelles (ainsi que des broderies, dentelles et rubans), ont également contribués à la multiplication des modes vestimentaires en Bretagne. Le XIX ème et la première moitié du XX ème siècle (soit environ 120 ans) ont vu le costume breton naître, se développer, se fragmenter, évoluer, décroître et enfin pratiquement disparaître.
Les couleurs de quelque pays

Les « Glazig »  de la région de Quimper portent des costumes masculins bleus. Après les guerres de l’Empire, on liquida les stocks de draps militaires devenus inutiles et inutilisables du fait de la réduction massive de l’armée. Les marchands allaient acquérir ces stocks de draps aux magasins militaires  de Brest pour les revendre sur les marchés centraux tels que celui de Quimper. Il suffisait qu’un individu lance « la mode »  pour qu’une région l’adopte, et c’est ainsi que le bleu devint la couleur des vêtements masculins de la région située au nord, nord-ouest, et à l’est de Quimper. Le nom de « Glazig » (petit bleu) leur a été donné par les habitants des pays voisins et non pas par eux-mêmes.
Il en a été de même pour d’autres pays, soit pour la couleur des costumes, pour les types de broderies, ou par un détail vestimentaire. Les habitants d’Eliant furent ainsi surnommés les « Melenik » (petit jaune) suite à l’adoption de broderies de couleur jaune citron. Les habitants de la région de Châteaulin se virent attribuer le sobriquet de « Rouzig » en référence à la couleur rousse de leur vêtement. Aux alentours de Pontivy, tout au long d’une bande qui s’étend du Faouët jusqu’à Pontivy, on rencontre, jusqu’aux environs de 1870, la veste de toile blanche et les culottes étroites de même étoffe. Dans cette région, le costume masculin a adopté les formes les plus diverses, jusqu’aux environs de 1830. Il ne s’agissait pas d’une mode collective du pays vannetais, mais bien de modes individuelles. La fixation des modes n’intervenant que vers 1860 environ.










Les motifs utilisés pour les coiffes et les tabliers, étaient des interprétations des styles Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, et aussi de la mode parisienne.

Le déclin et la disparition des costumes bretons

Les conditions économiques, qui au cours du XIX eme siècle avaient contribuées à donner leur essor aux costumes bretons, ont été, à partir du XX eme siècle, l’une des principales causes de leur déclin de  plus en plus rapide et de leur disparition dans la majeure partie de la Bretagne. Le développement des moyens de locomotion, le prestige de plus en plus grandissant de la mode parisienne,  mais aussi la fragilité des coiffes devant les intempéries et le manque d’aisance à travailler ont contribués à sa disparition.
Les difficultés pour les porteurs de costumes de prendre les moyens de transport (auto, bicyclette, moto, etc…), les transports en commun, les étoffes lourdes et pesantes, l’envahissement du marché vestimentaire par les vêtements prêts à porter et de leurs prix modiques font reculer le port du costume breton au quotidien. Il disparaît également car il n’y a plus personne pour faire évoluer le costume. Les femmes ont optées pour des vêtements plus légers, pour une liberté de mouvement égale à celle des porteuses de mode parisienne. Le costume masculin cesse progressivement d’être porté au quotidien, suite aux deux guerres mondiales successives, au travail industriel, au poids des anciens gilets, à l’incommodité des chapeaux, au prix des vêtements traditionnels et suite aussi à l’envahissement des costumes de confection  et de travail. Si le costume disparaît de la vie courante, il réapparait cependant en certaines occasions solennelles, mariages, pardons et surtout lors de fêtes folkloriques. Grâce à l’influence des cercles celtiques  et des bagadou, ce ne sont plus des costumes d’une population, mais ceux d’un petit groupe considéré comme les représentants, les ambassadeurs des modes passées.

Le processus de disparition du costume breton
































Les Femmes
L’abandon du costume chez les femmes se fait progressivement à partir des années 1930 et se précipite après la seconde guerre mondiale. A partir des années 1950, le port du costume breton est en net déclin. Au début des années 1980, seules les femmes âgées portent encore le costume.

Les Hommes
Les hommes abandonnent d’abord la veste, mais conservent le gilet et le chapeau. Dans certaines régions comme par exemple le pays bigouden,  le chapeau est remplacé par la casquette ou le chapeau citadin. Dans les régions comme le Faouët, Quimper, Châteaulin, Guémené, Fouesnant, les hommes continuent de porter le gilet et le chapeau à guides jusqu’à la fin des années 1930.

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